Situation de handicap

L’accès à l’éducation et à la formation amenant à une intégration sociale reste un combat pour les enfants et les jeunes qui vivent dans la précarité. Ceux pour lesquels s’ajoute une situation de handicap sont stigmatisés, littéralement laissés pour compte, majoritairement exclus du système éducatif. Dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, seulement 42 % des filles et 51 % des garçons qui souffrent d’un handicap terminent l’école primaire*. L’absence de filet social entraîne la plupart du temps la déscolarisation des enfants qui, quand ils le peuvent, sont contraints de travailler pour leur survie.

Logistiquement parlant, beaucoup d’établissements scolaires restent inaccessibles à un enfant en fauteuil roulant. Quand il existe, le matériel pédagogique est souvent inadapté et les enseignants sont peu préparés à accueillir ces élèves, ce qui occasionne de mauvaises évaluations : on va penser qu’un enfant n’a pas le niveau nécessaire alors qu’il souffre de problème de vue ou d’audition.

Sans compter que les obstacles commencent en dehors de l’école : manque d’accès aux soins et aux thérapies – trop éloignés, trop coûteux ou inexistants. Dans de nombreux cas, cela affecte sa scolarité. Les préjugés et les tabous s’ajoutent à la longue liste des entraves à la scolarisation des enfants qui souffrent de handicap.

Dans ce contexte, il est primordial de bien connaître tous ces facteurs et d’agir de manière globale, en faisant preuve de créativité. Les programmes soutenus par ASED sont adaptés à ce jeune public avec un fort souci d’inclusion. L’accent est mis sur la rencontre et la mixité. Cela peut passer par l’achat de bus pour que les jeunes en situation de handicap puissent aller à la découverte de leur village, de leur quartier, mais aussi par l’ouverture de leur établissement scolaire à d’autres enfants. Par exemple, quand les cours sont finis, certains centres spécialisés ouvrent leurs portes aux enfants du voisinage pour qu’ils puissent pratiquer des activités extra-scolaires avec leurs camarades en situation de handicap – danses, arts-plastiques, sports, jeux… C’est également l’occasion pour les parents de se rencontrer, d’échanger, d’apprendre à mieux comprendre le handicap de leurs enfants pour mieux les soutenir.

Tout est mis en place pour que les enfants en situation de handicap s’intègrent dans leur communauté, gagnent en autonomie et évoluent dans la dignité.

*Source Unicef