Réduire l’impact des grossesses précoces

  Titre du projet

Réduire l'impact des grossesses précoces sur le développement personnel des jeunes filles dans la province de la Comoe, Burkina-Faso

  Lieu

Burkina-Faso, province de la Comoe

  Situation de départ

Au Burkina-Faso comme dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, le nombre de grossesses précoces est particulièrement élevé. En 1993, 67% des adolescentes de 15 ans à 19 ans avaient déjà eu un enfant, étaient ou avaient été enceintes. Elles étaient encore 59% en 1999 (Source : CERPO/SARA 2004. EDS) et selon UNFA en 2013, plus de 28% des filles tombaient enceinte avant l’âge de 18 ans.

Les grossesses précoces non désirées sont une cause fréquente d’abandon scolaire. Les complications de la grossesse et de l’accouchement sont aussi la deuxième cause de décès chez les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans dans le monde. Près de 3 millions d’avortements non médicalisés ont lieu dans ce groupe d’âge chaque année, ce qui contribue à la mortalité maternelle et entraîne des problèmes de santé durables. A ces conséquences sur la santé s’ajoutent souvent une exclusion sociale, ces grossesses étant la plupart du temps non désirées et parfois advenues dans un cadre non conforme aux conventions sociales locales.

L’association Cherenfant à Banfora vient déjà en aide aux jeunes filles en difficultés et aux enfants des filles mères. Au-delà de l’aide directe qu’elle apporte aux personnes en difficultés, elle souhaite s’investir dans la prévention en organisant des activités d’information et de sensibilisation dans les communautés rurales d’où proviennent généralement ces filles. Investir dans la prévention est aussi une recommandation de la commission technique de la FGC qui finance le projet d’aide aux filles mères en difficultés géré par ASED en partenariat avec Cherenfant.

  A propos du projet

Ce projet s’appuiera sur la mise en place de « noyaux relais » dans chacune des 4 communes ciblées (16 villages en tout) par le projet: il s’agit d’un animateur résident issu le la communauté, qui sera formé et qui représentera le projet auprès des bénéficiaires. Ces « noyaux relais » seront encadrés par un animateur.

Une première démarche visera à informer, à convaincre et obtenir le soutien des autorités locales et du personnel de santé dans chacune des localités.  Puis une série de formations préparatoires sera organisée : 1) Formation des animateurs et noyaux relais sur les thèmes  de l’Information, Education et Communication pour l’Eveil de Conscience pour le Changement des Comportements (IEC/CCC) et sur la Santé de la reproduction ; 2) Formation sur l’utilisation des méthodes contraceptives (formation prévue à Banfora en deux jours) ; 3) Formation du comité de pilotage du projet sur le suivi-évaluation, la gestion et la coordination (la formation sera de 3 jours, à Banfora). Enfin les activités de sensibilisation pourront commencer: causeries éducatives, théâtre, projections, émissions et jeux radiophoniques.

  Partenariat

Ce projet est exécuté en partenariat avec l’association Cherenfant à Banfora.

  Durée

01.09.2017 – 31.12.2018

Les activitées menées par Cherenfant dans le cadre du projet de sensibilisation aux grossesses précoces ont suscité une grande affluence et intérêt auprès des communautés et des écoles de la région des cascades.

72 séances d’information et discussions, 9 ciné-débats et 5 représentations théâtrales, une émission radio et 3 jeux radiophoniques ont eu lieu et plus de 12’000 personnes dans 4 communes couvrant 16 villages ont pu être sensibilisés.

 

Le thème des grossesses précoces reste un thème tabou dans le pays et continue à être la principale cause d’arrêt d’études auprès des filles. A l’issue du projet, une fréquentation accrue des Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) a été constatée.