Pour se développer, un pays doit obligatoirement instaurer les stratégies nécessaires pour atteindre l’égalité et l’équité entre les genres. Cet équilibre se mesure notamment en matière d’éducation. En 20 ans, la part des filles parmi l’ensemble des enfants non scolarisés des pays en développement est passée de 58% à 53 %*1. Cette progression cache cependant de grandes disparités. Passé la primaire, les filles ont encore bien plus de risques que les garçons d’être contraintes de stopper leur scolarité. Couramment victimes de mariages forcés, elles sont la plupart du temps cantonnées aux travaux ménagers et agricoles.
ASED travaille sur le terrain avec des acteurs locaux qui cherchent à promouvoir cette égalité malgré les coutumes, les cultures et les tabous. Nous sommes convaincus que pour s’installer et s’ancrer aussi bien dans les mentalités que dans les sociétés, ces changements doivent émaner d’une évolution portée par les sociétés concernées.
En Inde
Si la croissance économique rapide depuis les années 2000 est souvent citée en exemple à juste titre, la portée sociétale de cet essor demeure limitée. À l’exception du Pakistan, l’Inde est distanciée par tous les autres pays d’Asie du Sud en matière d’égalité des genres. Ce classement se base sur de nombreux indicateurs sociaux dont l’alphabétisation et le taux de participation des femmes dans la vie active.
En Afrique de l’Ouest
Si la scolarisation a progressé, le taux de présence des filles à l’école et le taux d’alphabétisation reste faible. Les obstacles les plus tenaces à la scolarisation des filles sont les mariages et les maternités précoces, les pratiques traditionnelles d’isolement, le favoritisme envers les garçons lorsque la famille décide d’investir dans l’éducation des enfants et la répartition des tâches domestiques. Quel que soit le pays, si les cultures diffèrent, les initiatives à déployer pour tendre à cette égalité ne sont pas très éloignées. Elles passent souvent par le sens pratique et des mesures concrètes, deux notions chères à ASED. Par exemple, l’installation de blocs sanitaires pour garantir l’intimité dont les jeunes filles ont besoin après l’apparition des règles, réduit le taux d’absentéisme de 20%*2 et peut même empêcher l’arrêt de leur scolarité. De plus, cela améliore globalement les conditions d’hygiène avec des effets bénéfiques sur la santé de tous les élèves. Un pragmatisme qui alimente les communications nécessaires avec toutes les parties prenantes pour promouvoir le bienfondé de l’éducation des filles – condition sine qua non pour construire une société égalitaire et florissante.
*1 Source UNICEF
*2 Source ONU
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